Explorateur des rapports pays par pays publiques
Résumé
Langenmayr et Zyska fournissent des preuves indirectes que les fraudeurs fiscaux très riches évitent les mesures internationales de transparence fiscale en recourant à des programmes de citoyenneté par investissement (CBI). Grâce à l’échange automatique d’informations sur les comptes financiers récemment adopté, la plupart des pays échangent des informations sur les comptes bancaires détenus par des non-résidents afin de détecter l’évasion fiscale transfrontalière. Les programmes CBI proposés par les paradis fiscaux permettent de contourner cette nouvelle réglementation. Par exemple, la citoyenneté dominicaine peut être obtenue en échange d’un don de 100 000 USD à une agence gouvernementale sans aucune condition de résidence. Un résident allemand peut obtenir un passeport dominicain et l’utiliser pour ouvrir un compte bancaire suisse. Le compte bancaire suisse sera officiellement détenu par un Dominicain et ne présentera donc aucun intérêt pour les autorités fiscales allemandes, même si le titulaire vit en réalité en Allemagne.
En se basant sur les statistiques bancaires locales de la Banque des règlements internationaux (BRI), les auteurs comparent l’évolution des dépôts bancaires dans les paradis fiscaux et dans les pays non paradisiaques détenus par l’intermédiaire de juridictions dotées de programmes de RCC. Les analyses de régression montrent que les dépôts des paradis fiscaux détenus par l’intermédiaire de six juridictions dotées de programmes d’IBC à haut risque ont augmenté de manière significative juste après la mise en place de ces programmes d’IBC. Cela suggère que les fraudeurs fiscaux ont pu utiliser les programmes CBI pour dissimuler aux autorités fiscales de leur pays les dépôts qu’ils détenaient dans les paradis fiscaux. En revanche, les auteurs ne trouvent pas de résultats similaires pour l’introduction de programmes de résidence par investissement, ce qui suggère que leur utilisation à des fins d’évasion fiscale pourrait être moins courante.
Principaux résultats
Implications politiques
Données
Les auteurs utilisent les Locational Banking Statistics de la Banque des règlements internationaux (en savoir plus). Plus précisément, ils utilisent des données bilatérales sur les dépôts détenus par les non-banques dans 30 pays sur la période 2010-2018.
Méthodologie
Langenmayr et Zyska estiment divers modèles de régression et les complètent par une approche d’étude d’événements.
Accéder à l’article original
L’article original est accessible via le site web du CESifo.
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